Les chefs d'entreprise
Ces analyses sont issues de l'enquête réalisée en mars 2011 par la CCI Nantes Saint-Nazaire.
Depuis décembre 2010, les 24 maires de l'agglomération nantaise ont lancé une démarche originale et participative pour construire ensemble un projet pour la métropole nantaise à l'horizon 2030.
Ces analyses sont issues de l'enquête réalisée en mars 2011 par la CCI Nantes Saint-Nazaire.
Les marges de progrès identifiées par les entrepreneurs concernent principalement deux domaines : la faible ouverture à l’international et la congestion de la ville.
Les freins économiques au développement
Arrivée en tête des freins au développement, cette faible ouverture à l’international concerne surtout les entreprises de petite taille. Selon les chefs d’entreprises, les réponses passent par plusieurs leviers :
La saturation du périphérique et les problèmes de liaison nord/sud sont jugés préoccupants par bon nombre de chefs d’entreprise : « la concentration,voire la recentralisation de structures périphériques vers le centre et l’Île de Nantes, amplifie le congestionnement et les difficultés de circulation… ».
Parmi les solutions évoquées, on retrouve : la création d’un nouveau pont entre Nantes et Saint-Nazaire, l’ajout d’une troisième voie au périphérique, un développement accru des transports en commun…
Jugés comme peu développés, les réseaux d’entreprises doivent se renforcer afin de mieux structurer le tissu en filières économiques : « maillage interentreprises embryonnaire », « une mentalité entrepreneuriale trop provinciale », « entreprises ne pratiquant pas suffisamment le benchmark et trop renfermées sur elles-mêmes… ».
Parmi les solutions évoquées, on trouve : le développement de pôles de compétitivité et d’excellence reconnus (EMC2, biotechnologies, Technologie de l’Information et de la Communication, Green Business…), l’accompagnement des PME à l’innovation, le renforcement de la coopération avec les universités et les laboratoires de recherche.
L’industrie, qu’elle soit traditionnelle ou innovante, et le tourisme apparaissent comme les secteurs les plus porteurs pour la métropole nantaise. Selon les chefs d’entreprise, il faut encourager toutes les formes d’industrie et ne pas tout miser sur le tertiaire.
Les secteurs d'activité porteurs
Les industries innovantes (énergies nouvelles, matériaux composites…) sont citées massivement parmi les secteurs porteurs avec 53 % des réponses de rang 1.
« Pour l’avenir, ce sera la capacité d’innovation traduite dans le tissu industriel qui assurera la richesse économique des habitants », « Aider les entreprises liées aux nouvelles technologies », « Séduire les entreprises pour qu’elles viennent s’installer ».
Selon les chefs d’entreprise, l’industrie traditionnelle (agroalimentaire, construction navale, aéronautique…) a encore de beaux jours devant elle, à condition qu’elle réussisse à se moderniser et qu’elle continue d’innover.
« Recréer un tissu économique de production et non de services, d’où la nécessité d’une modernisation culturelle des industries traditionnelles. »
Malgré le fait que ce secteur soit arrivé au troisième rang des réponses, les chefs d’entreprise interrogés ont peu développé ce point.
Il est souligné que « c’est la diversité qui fait l’attrait » et que « la culture et les loisirs contribuent aussi au développement économique ».
L’agriculture biologique, le commerce de proximité et les services aux entreprises comptent également parmi les secteurs d’avenir à ne pas passer sous silence.
Les chefs d’entreprise insistent sur « la nécessite de dépasser toute pensée unique », « enlever ses oeillères », et sur « l’enjeu d’ouverture d’esprit »…
On retrouve ensuite huit enjeux d’avenir largement partagés suivis de quelques pistes d’action :
Développer les infrastructures de transport en :
construisant un nouveau franchissement de Loire entre Nantes et Saint-Nazaire ;
favorisant la création de nouvelles infrastructures (Notre-Dame-des-Landes, port Nantes – Saint-Nazaire…) ;
développant encore plus les transports collectifs.